Domain Name Hack : définition

Par 01net. Publié le 2010-10-04.

Titre loufoque pour pratique originale, j'ai nommé le « domain hack ». Cet anglicisme décrit l'utilisation peu conventionnelle d'une extension dans un nom de domaine pour constituer un nom significatif.

Les plus imaginatifs d’entre « no.us » savent explorer le potentiel des plus de 270 extensions existantes (la liste complète est disponible ici : https://www.iana.org/domains/root/db). La « pla.net » des noms de domaine a vu émerger des adresses internet non identifiées comme « del.icio.us », « blo.gs » ou « who.is ». De quoi ringardiser le si « ban.al » .com ou devenir incollable en « géograph.ie ». Avouez qu’avant que le .gs devienne partie intégrante de blo.gs, vous aviez du mal à situer l’extension nationale de la Géorgie du Sud et des iles Sandwich du Sud (au sud de l’Argentine, pour ceux qui ont séché ce cours).

Voyez.ca !

J’en ai déjà parlé dans ces colonnes : certaines extensions nationales se prêtent facilement au domain hack car elles correspondent à des mots courts de langues répandues : .ca, .it, .je, .la, .me, .nu, .to, .us, etc. Ils permettent de multiplier les combinaisons plus ou moins heureuses : voyez.ca, nar.co, zoom.it, moi.je, c.la, youkiss.me, tous.nu, go.to, etc.  

Avec le domain hack, on peut faire des rencontres inattendues comme auvergn.at (extension de l’Autriche), cogn.ac (Ascension), gyne.co (Colombie) ou louez.ca (Canada) !

Pour ceux que cette créativité « dépas.se », il existe un moteur de recherche (http://xona.com/domainhacks/) qui vous propose les domain hacks correspondant à votre requête.

Du squatting aussi

Comme tout phénomène dans les noms de domaine, il y a la face « cach.ee », celle du « squatti.ng ». Les marques subissent le domain hack avec des écritures détournées par des tiers comme alca.tel (générique, annuaire), kellog.gs (vous connaissez le pays maintenant, lire plus haut pour les étourdis), lanco.me (Monténégro), lore.al (Albanie)…

Et on peut en imaginer bien d’autres combinaisons comme dano.ne (Niger), guc.ci (Côte-d’Ivoire), malbo.ro (Roumanie) ou merced.es (Espagne)… Pensez à vérifier que votre surveillance de noms de domaine comprenne des algorithmes de domain hack pour que rien ne passe entre les mailles du « fil.et » !

« Trê.ve » de marques « hackées » et « homma.ge » à deux usages plutôt sympathiques :

  • Le géant des moteurs de recherche qui propose un service de « raccourcisseur » d’URL via Goo.gl (Groenland) depuis décembre 2009 ;
  • Une simple redirection URL pour Pep.si (Slovénie) vers pepsi.com, seule marque que j’ai trouvée à s’être appropriée le phénomène.

C’est simple mais suffisamment pour convaincre un « toxi.co » des noms de domaine comme moi d’arrêter le « co.ca » et d’écrire une chronique en mode « domain hack.ee » !